Certaines choses ont changé, en dix ans, d’autres sont restées, comme ces vœux incomplets écrits un soir de rêve sur des bouts de papier. Le bar porte des souvenirs partout sur ses murs, jusqu’au fond de ses verres. Ce n’est pas le temps qui pourra y toucher : la pièce ne s’est pas arrêtée, la scène a continué à vivre.

Et il y a ce carnet, peut-être un journal, un trésor de mémoire, qui promet de déborder de ses pages, et de brouiller la frontière entre passé et présent. Il est sagement posé sur une des tables ; il attend d’être ouvert.

Des liens se sont envolés, d’autres se sont tissés : que peut-on espérer retrouver, quand nous émiette le temps ?

La roue de fortune n’a pas cessé de tourner, et ses dix personnages ne sont pas en quête d’un·e auteurice, plutôt d’un message qu’iels pourraient formuler ensemble, d’une signification à habiter.

Un texte théâtral qui fait preuve d’une grande modernité, sans oublier de dialoguer avec la poésie et d’offrir sa matière à une langue incisive et romanesque.