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Assigned Female/Male At Birth, fr. assigné·e fille/garçon à la naissance.
Être assigné·e d’un genre à la naissance, c’est subir la pression essentialiste de la société, qui décide que si un·e enfant porte une vulve, alors c’est une fille, et si ce n’est pas le cas, et qu’iel porte plutôt un pénis, alors c’est un garçon. Dans les cas où on hésite, à cause d’une intersexualité de l’enfant, on tranche pour l’un ou l’autre.
Une oppression systémique qui tire son origine dans les différences d’âge. C’est la classe d’âge sociologiquement dominante (les actifves, 25-60 ans) qui impose ses valeurs et son point de vue sur les classes d’âge dominées (les jeunes, mais aussi les seniors).
Une pièce d’habillement qui permet de masquer leur poitrine aux personnes qui le souhaitent. Il n’est pas recommandé de porter un binder pendant de très longues périodes, et il est important qu’il soit à la bonne taille, sans quoi on risque des dégâts pour le corps.
Faire un coming out, c’est sortir du placard une vérité sur son identité, révéler une part intime de soi à quelqu’un·e. Cette expression est employée en contexte queer. Une personne fait souvent plusieurs coming outs, parce que ça ne se passe pas de la même façon avec des ami·e·s, des proches, des profs, etc. et qu’il y a parfois des tâtonnements et plusieurs faits à annoncer.
Être out est utilisé pour décrire une situation vis-à-vis d’une personne ou d’un groupe : on est out auprès de X quand X sait qu’on est, par exemple, panromantique / transgenre / bisexuel·le, etc.
Un ensemble de techniques particulières pour écrire qui n’accepte pas que le masculin l’emporte. On utilise souvent le point médian [ · ] pour noter une terminaison alternative, ou des formulations neutres du point de vue du genre (épicènes).
Par exemple, au lieu de « les étudiants », on peut écrire « l’assemblée (étudiante) » ou « les étudiant·e·s ».
Il n’y a encore aucun consensus sur la meilleure façon d’écrire en inclusif, et c’est l’usage et la pratique qui seront les meilleurs tests !
Le phénomène de réduire quelque chose à l’une de ses possibles caractéristiques. L’essentialisme du genre, c’est faire le raccourci entre sexe ou organes et genre, entre stéréotypes et genres.
Quelques exemples :
Un type spécifique de manipulation qui repose sur les disproportions et écarts relationnels : une personne plus privilégiée (souvent un·e adulte) sollicite des faveurs (souvent sexuelles) de la part d’une personne moins privilégiée (souvent un·e enfant / adolescent·e / jeune).
Le terme est utilisé comme synonyme de pédopiégeage.
Littéralement bombardement d’amour
Une technique de manipulation relationnelle qui consiste à matraquer sa victime de petites phrases touchantes et de déclarations enflammées excessives, pour endormir la vigilance de la cible en la faisant se sentir spéciale.
Une dynamique relationnelle abusive : une personne fait passer ses intentions de façon cachée, et essaye de convaincre une autre (ou un groupe) d’autres intentions. On influence toujours les autres dans toute relation, mais ça devient problématique quand il s’agit de faire faire quelque chose à quelqu’un·e sans que ce soit explicite, ou alors que cette personne ne souhaite pas le faire. Il existe un ensemble de techniques de manipulation, qui vont du marketing au grooming.
Être non binaire, c’est se reconnaître dans le genre parapluie de la non binarité. Cette partie-là du spectre de la transidentité refuse les pôles traditionnels (femme/homme), et propose une identité de genre alternative : ni femme ni homme, parfois entre les deux, les deux (bigenre), plus d’un côté que de l’autre (demigirl·boy, transfem·masc), alternant entre les deux (fluidité de genre), neutre (neutrois), en dehors du genre et de ses normes (agenre), voire refusant de le questionner (genderfuck). La liste n’est pas exhaustive !
Les identités non binaires suivent l’histoire de l’humanité depuis longtemps, et ne sont pas réservées au monde occidental moderne ! L’anthropologie montre leur existence avec l’exemple célèbre de la bispiritualité (two-spirit), dans la sphère nord-américaine, ou celui des bissus (Bugis) et des to burake tambolang (Toraja) en Indonésie.
Les stéréotypes de genre sont là, et on ne peut les ignorer. Pour les personnes trans, c’est un défi de naviguer entre utiliser les codes stéréotypés du genre visé et les dénoncer. La plupart du temps, il est nécessaire d’utiliser une partie de ces codes pour être identifié·e comme on souhaite l’être. Le passing, c’est précisément ça : comment on est identifié·e par la société quand on se présente de telle ou telle façon, en utilisant tel ou tel code. Si une personne porte une robe, elle invoque un passing réputé féminin, ce qui ne veut pas dire que la société va le lui accorder. On dit qu’on passe quand la société nous identifie le plus fréquemment dans le genre qu’on présente, qu’on propose à voir. Pour passer, tout est jugé : les vêtements, la coiffure, le corps, l’allure, le style, la voix, les manières, les mouvements…
Cependant, il est nécessaire de noter que passing, présentation et genre ne coïncident pas : une personne peut bien porter une robe et ne pas être une femme. Cette distinction est particulièrement nécessaire en contexte de non binarité, puisqu’un tel passing n’existe traditionnellement pas : il est à inventer !
Les personnes mises à l’écart de la société à cause de leur orientation romantico-sexuelle, de leur genre ou de leur intersexualité se sont réapproprié le terme insultant qu’on leur attribuait : queer (très péjoratif ; étrange, déviant, malade). C’est un phénomène fréquent.
Depuis les années 1990, queer désigne l’ensemble des identités du spectre LGBTQIA+.On peut aussi utiliser l’acronyme MOGAI, pour Marginalized Orientations Gender identities And Intersex, soit orientations et identités de genres marginalisées et intersexualité.
Les espaces sûrs sont une réponse des personnes marginalisées quand elles cherchent des espaces dans lequels il leur est possible d’être elles-mêmes. Les safe places peuvent être des lieux virtuels ou physiques. Il est fréquent qu’ils soient organisés sur le principe de la non mixité, le but étant de permettre à toutes les voix silenciées par la société de s’exprimer librement, sans jugement.
La non mixité ne signifie pas d’exclure des personnes, mais plutôt d’offrir à celles qui sont habituellement invisibles ou opprimées de se retrouver entre elles. Ce n’est pas une discrimination de déclarer que telle réunion est « non mixte sans hommes cis » : la société est déjà dominée par cette classe sociale selon le système du patriarcat.
C’est l’ensemble des identités de genre qui diffèrent de ce que la société définit traditionnellement. Être une femme ou un homme sont des pôles d’un axe, sur lequel les personnes placent leur propre identité ! On appelle cet axe le spectre du genre.
La transidentité s’oppose à l’assignation de genre à la naissance (voir AFAB / AMAB). Quand on est d’accord avec l’assignation de genre qu’on a subie, on est cisgenre. Dès qu’on réfléchit à notre genre ou à notre expression de genre, on avance vers la transidentité, parce qu’être trans(genre), c’est d’abord « ne pas être cis(genre) » !
Ainsi, les non binarités sont des formes de transidentité, bien sûr, mais on peut aussi se reconnaître dans des identités trans binaires. On est alors une femme ou un homme trans, par opposition à une femme ou un homme cis. Cette opposition n’est que contextuelle : les femmes trans sont des femmes comme les autres, et les hommes trans sont des hommes comme les autres. Trans n’est qu’un adjectif !