Ce livre, c’est avant tout une façon de saluer la mémoire de Louise, la sœur de l’autrice, décédée des suites d’un cancer. C’est une réponse à une promesse qui a été faite. C’est l’histoire de l’amour entre sœurs, sans faux-semblant, sans voile pudique. C’est aussi une ode à la famille, au Bassin d’Arcachon, à la véracité des relations, et un pamphlet contre l’hypocrisie sociale dont l’injustice nous secoue toustes. Que vaut l’amitié, mise à l’épreuve de la maladie ? Que valent les relations, dans un sens très large, quand le cancer s’invite dans les discussions, les ambiances, les repas ? Les tumeurs peuvent-elles contaminer aussi l’affection ?

Mais ce livre n’est pas qu’un cri du cœur autobiographique : il est aussi le résultat de l’inclusion de cette parole mémorielle, de ce témoignage, dans une histoire romancée, inspirée de faits réels, mais adaptée pour en alléger la teneur, pour élargir les réflexions proposées par le fond du livre.

Et, enfin, cet ouvrage est aussi une façon de sublimer l’entreprise qu’avait commencée Louise. Écrire un roman, c’est sa sœur qui l’a fait, en partie pour elle, Elise, mais en partie pour elle, Louise. C’est un combat, ensemble, de deux sœurs unies à jamais.