Le Lézard et la Vallée des Mots

Jour 24 - Clôture de l'Ancalendrier

Oh, eh bien, salut à vous ! Vous êtes encore là ?

Quelle période intense nous avons traversée ensemble ! Un véritable marathon, avec un article par jour, des sorties, des annonces, des interviews exclusives, des révélations croustillantes, des textes extraits de mes mondes…

Et je dois dire que j’en ai aimé chaque seconde passée à vos côtés, même si, bien sûr, nous n’étions pas vraiment ensemble.

Bon. Vous connaissez la tradition.

Vous connaissez Piazzolla ? J’adore particulièrement son Libertango, et sa suite Para el Angél.

Pourquoi Drakôn, le Lézard des Mots, a-t-il élu domicile en ces lieux ?

Pour porter haut la flamme de l’innovation, parce qu’il croit en la sublime étincelle qui sommeille en chacun·e, parce qu’il veut côtoyer l’infini, et participer à l’effort artistique de l’humanité. Si l’humanité n’a pas oublié comment retrouver ce sursaut d’art…

Alors il a commencé, touche par touche, à bâtir un monde à son image – décalquée, décalée, déglinguée.

Parce que seul compte le plaisir des êtres, et que, si l’art ne sert à rien, puisque rien ne sert à rien, il pourrait au moins servir au plaisir. C’est la moindre des choses !

Qui, du Drakôn ou de LAncoLibre, est venu·e avant ?

Moi, Drakôn, je suis issu de l’imaginaire de LAncoLibre, comme la Vallée des Mots, comme plein de choses ici. C’est paradoxal, puisque LAnco m’imagine comme le·a précédant, pourtant. Comme s’il y avait une sorte de fantasme d’autoengendrement, comme pourraient le dire certain·e·s psychanalystes post-freudien·ne·s, et surtout post-fêlé·e·s…

La seule chose que je ne contrôle pas ici ?

C’est Hydracène. Elle est la lumière de la Vallée, qui lui doit tant. La chaleur, l’énergie, la splendeur… et l’architecture. La vigilance. Sans elle et son langage magique du code, rien n’existe dans la Vallée. Voire peut-être même en-dehors, dans les Royaumes Extérieurs, mais ça, c’est une autre histoire, que je ne contrôle pas non plus…

Pourquoi les dragons, pourquoi les dracènes ?

Ce n’est pas qu’un goût personnel de la personne de LAncoLibre – goût certes indéniable. Il y a aussi une part de hasard, et une part de symbolique. Aux détours d’un cursus universitaire, LAnco a trouvé en les dracocènes – dragons et dracènes – les figures qui pouvaient, paradoxalement, représenter une humanité confrontée à son propre reflet de surpuissance. Et c’est dans ce frisson, dans cette prise de conscience horrible mais prolifique, que réside la substantifique moelle de la Vallée des Mots.

Les dragons, les dracènes, sont des figures combatives

Parce que nous avons à nous battre, et que ces figures peuvent nous aider à trouver la force de nous dresser contre, de nous élever vers, de nous confronter à. En un mot, de vivre. Parce que non, la fantasy n’est pas qu’une sorte de conte pour grand·e·s enfants attardé·e·s, noyé·e·s dans un syndrome de Peter Pan qui serait, soi-disant, propre aux générations Y et des millenials.

Ah, alors, comme ça, nous sommes fous, nous sommes folles ? C’était mieux avant ?

Et alors, après ? Vous allez faire quoi ? Nous sommes l’avenir, vous êtes l’avenir, pas elleux, qui sont l’ancien monde.
Faites place. Laissez-nous grandir.

Let the dragons out. Let the fairies out.

Et voyons ce qui se passe.

Je vous ferai pousser un arbre comme porte
Et de ma paume jailliront des étoiles
Quand je fermerai les yeux devant l’infini
Tout entier dehors j’essaierai de passer
Exaltant la beauté des plantes
Grimpantes tout autour de la cloche de bronze
Quel lac vient donc après ?
Quelle dalle de plomb se ferme sur les yeux du monde ?
Galant galop des pensées qui s’amusent
S’annulent et feront pousser un arbre comme porte
De ma paume jailliront les étoiles
Alors que lentement je m’enfoncerai dans l’infini
Triste d’être seul ou triste d’être accompagné
Mais si la terre n’est plus les étoiles seront encore
Et la plus belle de toutes restera à jamais
Brillera dans le ciel de mes yeux
Dans le ciel de ma vie
Au creux de mon silence

Terminons doucement, avec du Handel. Envolons-nous tranquilles dans ses notes crystallines. Yes, avec un Y. J’aime bien. Sûrement à cause d’AXON… Vous vous souvenez de Crystallis-la-Grande ? On en a parlé dans la Bûche Zéro Zéro.
Je trouve que ce morceau accompagne agréablement la fin d’un cycle.

Et demain ?

L’hiver est là.

Les dragons et dracènes s’assoient ensemble autour d’un feu ronflant dans la cheminée de la Grotte Principale Socratique (GPS). Les ombres dansent, dansent, et s’agitent les silhouettes sur les murs délicatement aménagés de leur repaire secret.

Tout va bien. Tout s’est bien passé. Reste à affronter la suite, le monde, l’alea. Reste à sortir de la Caverne, au grand jour.

Replions donc nos petits dragons de papier, rendons-nous compte de leur fictivité, refermons les pages du Pays Fantastique, laissons là cette histoire sans fin. Parce qu’une fin est un moment extrême  et que la nuit vient  alors que doucement la bougie s’éteint.

La fête n’est jamais finie.

Elle ne finira jamais.

Un dernier cadeau pour la route...

Pour les plus fidèles d’entre vous, une façon de récompenser vos lectures, vos soutiens, vos partages !

Deux codes promo à utiliser dans la boutique, valables uniquement le 24/12/2022. On veut mettre à l’honneur Angela Giuliano, notre première autrice, notre première partenaire historique, du temps où Lézard des Mots était encore une micro-entreprise obscure. Vous voudrez qu’on vous raconte cette histoire ? Ne vous inquiétez pas. Nous reparlerons ensemble…

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Les deux codes sont cumulables, bien sûr…

Vœux

Allez. Bon vol. Bonne année. Bonnes fêtes si vous aimez ça.
Et, surtout, joyeu·se·x Vous !!

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