Lézard des Mots

Concours de nouvelles de l’Hiver

Avis à la dragonace de la Vallée des Mots

Oyez, oyez, braves gens, braves gentes !

Ici Ed, qui vous parle !
Nous avons reçu plein de mots à savourer à l’occasion du troisième concours de nouvelles de la Vallée, qui était consacré à l’automne. Je les ai presque déjà tous transformés en potages, boissons chaudes et porridges… Mais l’hiver vient et les mots vont se raréfier. Alors, il faut continuer à les accumuler pour quelques conserves supplémentaires ! Évitons la pénurie !

Vous pourriez m’aider… une toute dernière fois ? (Pour l’instant ?)

< Jetez donc un dé-6, pour voir >

  1. Vous êtes déjà convaincu·e ! Pas même le Destin pourra vous faire changer d’avis.
  2. Vous êtes fataliste : allons-y, pas le choix.
  3. Vous vous faites le vent, l’ombre, l’immobilisme. Il va parler.
  4. Vous lui faites part de votre impatience. Pas le temps de niaiser, vous devez ÉCRIRE.
  5. Vous tentez d’interrompre Ed. Comme à son habitude, il reprend immédiatement.
  6. Vous osez une dernière fois toiser Ed de toute votre stature. Il vous regarde avec respect, vous sourit.

Ahem. Pardon. Je vous disais donc…

Les Éditions Lézard des Mots proposent leur quatrième concours de nouvelles, qui conclut l’aventure de ceux du printemps, de l’été et de l’automne ! Pour offrir à Ed, si désespéré pour préparer ses conserves et confitures de mots pour l’hiver, en attendant que le printemps fasse refleurir la Vallée, quelque bonne nourriture intellectuelle à son vaste corps draconique, il nous faudra de nouveau remuer cieux et terres ! Peut-être même aller fouiner dans la Sylve Polytrope… Il semble être très attiré par les figures de style, actuellement, qu’il aime mouliner en purées et accompagner d’un mince filet d’encre.

Comme les dernières fois, Ed, le Bibliovore, raffole particulièrement de fantasy. Mais aussi de SF. Il trouve qu’il n’en a pas eu assez. Ce qui veut dire que c’est ce que nous chercherons à lui offrir ! L’attrait des autres mondes, des valeurs novatrices… de la fantasy, de la SF, de la science-fantasy, tout ceci. Et cette fois-ci, il nous a confié qu’il aimerait aller vers des choses très vastes, grandioses, pour résister à la déprime hivernale. Un peu d’epic fantasy, peut-être, ou du space opera ?

À l’issue du concours, Ed, assisté d’un jury composé par les soins de Lézard des Mots, nominera cinq personnes qui verront leur texte édité au sein d’un recueil collectif. À ces œuvres écrites expressément pour lui, Ed adjoindra un texte inédit, de sa·on collègue LAncoLibre. Le mystère est encore EN-TIER (autrement dit : LAncoLibre se demande encore comment tourner son idée).

Quelles sont les contraintes ?

  • Le thème est saisonnier. Nous avons déjà exploré le printemps, l’été et l’automne. Nous allons terminer notre cycle des saisons. Voici venir l’hiver. Cette saison doit être à la fois le cadre et l’inspiration de votre nouvelle.
  • Au-delà de ce cadre, tout, ou presque, est permis. L’érotisme, le gore, les sujets difficiles, sont acceptés, dans la limite du raisonnable, et, surtout, si cela sert la narration !
  • Cette fois, plus de nouvelles à chute, ni d’incipit in medias res, et nous ne voulons plus de littérature engagée ! Ah, enfin, en tout cas… pas de façon centrale ; nous restons néanmoins très attaché·e·s aux textes engagés ! Ce que nous voulons vous proposer pour l’hiver, c’est une question, qui implique de grands mécanismes narratifs : Comment (faire) changer ? Le changement interroge beaucoup de choses, n’est-ce pas ?
  • Le changement devra apparaître tant en tant que thématique de réflexion dans votre nouvelle (en y répondant par l’un ou plusieurs des sous-thèmes proposés) qu’en tant que contrainte structurelle et narrative : nous souhaitons qu’une rupture s’opère dans votre nouvelle, entre le premier tiers et le second tiers (autour du milieu, quoi xD). Idéalement, il faudrait que cette rupture soit une métaphore du sous-thème que vous avez choisi : il est possible par exemple de “faire sentir” une tabula rasa ou le principe du palimpseste en jouant sur la structure interne du texte, d’évoquer l’oblitération par une “descente aux enfers”, la transition en atténuant la rupture, en la faisant touche par touche, et la résilience pourrait s’exprimer par la persistance de certains éléments entre la partie 1 et la partie 2 de votre texte.
  • La rupture peut être stylistique (changement de niveau de langue, d’idiolecte, d’imagerie, autres modifications linguistiques…), narrative (changement de focus, de construction, de chronologie avec flashback ou ellipse…), de genre (SF vers fantasy, par exemple, isekai…), etc.
  • Le changement peut être provoqué par un choc frontal entre des valeurs, des personnages, des concepts, des rencontres, des confrontations, des révolutions. On en dit plus dans les sous-thèmes.
  • Vous respecterez les genres dits « de l’imaginaire » (science-fiction, fantasy, fantastique, horreur et leurs genres rattachés). Cette fois-ci, contrairement au premier concours (celui du printemps), et en répétant ce que nous avons expérimenté pour l’été et l’automne, nous vous guidons un peu plus, avec cinq sous-thèmes hivernaux. Consultez la Carte des Genres ! Vous trouverez cinq thématiques, qui correspondent à un ou plusieurs genres. Vous pouvez cumuler les catégories (par exemple écrire une nouvelle qui associe Tabula Rasa à Oblitération). Le genre de la romance peut teinter les cinq sous-thèmes.
  • Il serait très apprécié que votre nouvelle insiste sur l’idée de cycle : l’hiver est perçu dans cet appel à textes comme une période transitoire, nécessaire au changement (prise de conscience, stase, repos, etc. avant résurgence).
  • Nous aimerions aussi beaucoup explorer les thématiques des IA, du mensonge et les grands récits avec une possible dimension épique.
  • Le recueil sera édité, et inclus dans les collections La mana de nos rêves et Des fées en néons holographiques des Éditions Lézard des Mots. À ce titre, il est nécessaire que votre texte respecte notre ligne éditoriale et celles des deux collections concernées (allez voir !).
  • Des nouvelles de 8000 mots minimum, pas de maximum, mais restez bien sûr dans l’ordre de grandeur de la nouvelle. ATTENTION : nous parlons bien de mots, pas de signes 😉 ça s’est déjà vu…
  • Naturellement – et il nous paraissait non nécessaire de le préciser, mais bon, l’expérience du premier concours a montré le contraire… – seuls les textes INÉDITS et NON PLAGIÉS pourront concourir. Foi de dragon, c’est bien un prétexte à rôtir un·e auteurice sur le bûcher à endives !!
  • Une petite pensée, pas vraiment une contrainte, supplémentaire, pour nos chères Dracosouris de Compét’ qui ont déjà travaillé si dur pour le Printemps, l’Été et l’Automne… Vous avez envie de développer le même monde que celui de votre·vos nouvelle·s précédente·s ? Faites, faites, c’est très encouragé !
  • Vous livrerez vos textes au maximum le 7/12/2023 à minuit. Pour ce faire, vous cliquerez sur le bouton ci-dessous, qui sera le sésame vers un formulaire de dépôt.
  • Formats acceptés : .pdf, .docx. Préférez le .docx si possible !
  • Âge minimum de participation : il faudrait être majeur·e

Carte des Genres

1. Palimpseste

Faites du neuf avec du vieux

Un palimpseste, historiquement, est un parchemin gratté pour en faire disparaître le texte original et réutiliser le support. Le parchemin, c’était cher et rare (des peaux animales, vous le saviez ?). De plus, il était fréquent qu’un parchemin serve de palimpseste plusieurs fois. Ainsi, les traces résiduelles pouvaient s’accumuler. Dans un sens moderne, un palimpseste serait un document qui présente des traces de rapiéçage, de bricolage, de suture.
À l’échelle des littératures de l’imaginaire, cette notion pourrait bien s’appliquer à une société qui sursaute, qui se réapprend et décide de se réinventer.
Une façon intéressante de traiter le palimpseste serait d’inscrire votre texte dans une filiation littéraire, en citant d’autres œuvres, soit pour mener une apologie, soit pour au contraire vous insurger, ou simplement pour colorer votre propos.
⚠️ Vous ne compterez pas les citations éventuelles dans le nombre de mots total : les 8000 doivent être atteints sans. Également, les citations devront être très clairement identifiables et sourcées ! ⚠️

2. Résilience

Privilégiez l’égoïsme et le communautarisme adaptatifs

On n’est pas très loin du roseau pensant, l’idée végétale de Pascal, qui comparait l’humanité à une collection de roseaux qui plient sous la tempête au lieu de céder comme le chêne fort et lourd. Ici, on travaille l’ingéniosité, l’adaptation, la résistance au changement aussi, parfois : on peut très bien changer en apparence et rester le·a-même au fond de soi.

On peut aussi trouver l’idée de la résurrection, de la renaissance, dans la résilience : une entité ou un groupe pourrait bien repousser, refaire surface, après l’hiver. Cette idée se marierait volontiers avec le sous-thème 5.

3. Transition

Apprenez, évoluez, changez d’identité

La transition peut ressembler à la résilience : elle partage avec elle la notion d’adaptation, mais implique, contrairement à la résilience, une interrogation de l’identité propre des individus, des institutions, des organisations, des sociétés. Changement de mœurs, de stéréotypes, d’habitudes catégorielles du monde (par exemple par l’invention de nouveaux genres sociaux, des modifications quant à la classification du vivant, etc.), bouleversements scientifiques qui s’ancrent dans une société en devenir… voilà à quoi pourrait ressembler votre texte.

4. Tabula Rasa

Brûlez tout, enterrez tout, refaites et repensez tout

La locution vient de l’habitude antique d’écrire sur des tablettes d’argile non cuite : quand on voulait effacer le texte, et recommencer, il suffisait d’humidifier la terre et de la relisser. Il ne restait plus rien de l’ancienne création.
Rien ne va plus. La seule façon de gérer la situation à laquelle on est confronté·e dans votre texte, c’est de tout raser, et de tout refaire. On parle ici de solutions extrêmes, dramatiques, mais l’espoir est présent en partie 2 de votre texte.
Oh, ça vous plairait d’inclure le motif de l’archéologie / de l’histoire ?

5. Oblitération

Rien ne marche ? Contentez-vous de tout fracasser

Oblitérer, c’est détruire sans laisser aucune trace.
Votre monde est à l’agonie, ou tend à l’enfer. En partie 2, vos personnages cèdent à l’anxiété, à la folie, à la peur, à toutes leurs pulsions les plus violentes, abandonnent, concèdent, et détruisent tout ce qui fait leur monde.
Contrairement au sous-thème 4 dont Oblitération est un développement alternatif, point ici d’espoir. Le Néant vous tend les bras.
Attention néanmoins à la notion de cycle : notre hiver n’est qu’une passade. On doit pouvoir entrevoir une possibilité alternative, quelque part. Un sujet ardu, donc, mais passionnant, n’est-ce pas ?
Bien sûr, vous pourriez renverser : Oblitération en partie 1 d’exposition, et changement en partie 2, pour aller vers autre chose… Que choisirez-vous ?

Et quel devenir pour vos textes ?

  • Ils seront évalués par un jury, constitué par la Maison d’Édition.
  • À l’issue de ce processus d’évaluation, cinq nouvelles seront éditées dans un recueil.
  • À quoi ça va ressembler ? Regardez du côté des recueils déjà parus !!
  • Les personnes nominées pour la qualité de leur texte recevront un exemplaire du recueil, et seront invitées à rejoindre l’aventure du Dracorhize Dendritique de Lézard des Mots 🐉
  • Lézard des Mots désignera, parmi les cinq personnes nominées à l’édition de leur nouvelle (ou peut-être, exceptionnellement, en plus), une personne qui se verra offrir un accompagnement auctorial complet en vue d’une publication. Pour espérer recevoir ce prix exceptionnel, il faudra que votre nouvelle puisse être développée en roman, c’est-à-dire qu’on sente les germes, que dis-je, les prémisses, de tout un lore à déployer et à faire croître !
  • Les concours de nouvelles du Lézard des Mots sont une des portes d’entrée pour la Troisième Voie de l’édition, un projet militant soutenu par nos éditions et notre vision éditoriale. Nous vous en parlerons le cas échéant !

N'attendez pas l'hiver pour nous rejoindre, même si ce sera encore possible !

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Un serveur Discord est disponible, avec un espace d’échange pour les auteur·ice·s ! Plein de personnes sont déjà arrivées avec les concours du printemps, de l’été et de l’automne, et se sont installées pour longtemps. Franchement, on est vraiment très bien, dans la Vallée des Mots.

Les images d’illustration sont issues Adobe Stock et non générées par IA. Veillez à ne pas flouer les artistes graphiques.

Bonne chance et bonne écriture à toustes !

Ed, le Bibliovore, de Lézard des Mots

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